Ce vendredi 6 septembre, 11 infirmiers de sapeurs-pompiers (ISP) du SDIS du Lot étaient réunis au Centre d’incendie et de secours (CIS) de Limogne pour une journée d’évaluation des pratiques en vue de l’habilitation Protocoles Infirmiers de Soins d’Urgence (PISU).
Six sessions d’évaluation PISU sont planifiées chaque année. Parmi les prétendants, on comptait 8 ISP féminines et 3 ISP masculins. Pour ce faire, les ISP ont pu compter sur la présence de trois personnels encadrants et évaluateurs et la participation de trois autres sapeurs-pompiers du CIS Limogne venus en renfort pour les mises en situation d’intervention ou en jouant le rôle de victime.
DU SCÉNARIO À LA PRATIQUE
Cette journée permet d’apprécier les connaissances et les compétences opérationnelles en mission de secours et soins d’urgence aux personnes. Elle contribue également à optimiser la qualité et la sécurité des soins sur le terrain, tant au profit des victimes que des sapeurs-pompiers dans l’exercice de leurs missions (soutien sanitaire).
Au travers de mises en situation pratiques, infirmières et infirmiers ont pu mettre en œuvre les protocoles infirmiers de soins d’urgence. Ces protocoles sont des prescriptions médicales rédigées par le médecin-chef du SDIS et mises à disposition des infirmiers afin de pouvoir dispenser des soins aux victimes en situation d’urgence.
Chaque mise en situation est suivie d’une évaluation formative et d’un débriefing technique. Parmi les scénarios retenus, on rapportera une prise en charge d’un électrisé après contact accidentel avec une ligne de 20 000 volts, une prise en charge d’un syndrome douloureux traumatique, ou encore une prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire. En parallèle, des ateliers pratiques permettent de revoir les techniques de soins avancés et la préparation des thérapeutiques.
Cette journée d’évaluation d’une durée de 8 heures vient se rajouter aux 30 autres heures de formation réalisées annuellement pour maintenir leur compétence opérationnelle.
UNE EXIGENCE PEU COMMODE
La participation à la journée permet, lorsque l’évaluation est positive, de maintenir les ISP inscrits sur la liste opérationnelle des PISU. Toujours empreinte d’une charge émotionnelle particulière, ce sont les seules formations chez les sapeurs-pompiers où l’on évalue un individu autant pour ses connaissances professionnelles personnelles (le métier d’infirmier) que pour ses compétences d’intervenant de secours à personnes. Il n’est pas toujours évident de se sentir ainsi doublement évalué dans sa pratique.
DES FORCES PRÉCIEUSES
Les infirmiers et infirmières sapeurs-pompiers, au nombre de 65 dans le Lot, sont répartis sur l’ensemble du territoire départemental et interviennent en première ligne de réponse médicale aux côtés des sapeurs-pompiers mais aussi des équipes médicales des SMUR et ce dès que le caractère d’une situation d’urgence le justifie.
Premiers répondants des secours d’urgence, leur rôle est désormais connu et reconnu de tous comme une réelle valeur ajoutée efficiente et sécuritaire pour les victimes.
Les infirmiers et infirmières viennent enrichir les sapeurs-pompiers de leur expérience professionnelle extérieure au milieu des pompiers, charge au SDIS de permettre d’enrichir leur pratique professionnelle par leur activité de sapeur-pompier. C’est aussi l’occasion de revoir les bonnes pratiques et les recommandations médicales actuelles.
UN NOUVEAU COÉQUIPIER
Au cours de la dernière année, les effectifs médicaux et infirmiers du SDIS du Lot ont pu à l’occasion apercevoir un modèle du nouveau moniteur défibrillateur DGT7 de Schiller que la compagnie a confié à la sous-direction SSSM pour des phases de test. Après un déploiement des appareils et une formation des sapeurs-pompiers à son utilisation réalisés durant l’été 2024, le DGT7 a pour la première fois été utilisé en évaluation PISU.
La configuration du DGT7 telle que souhaitée par la sous-direction santé et secours médical (SSSM) dans le Lot est probablement l’une des plus optimales en France. Le DGT7 va devenir sur le terrain le nouveau trait d’union entre la victime et le médecin régulateur, un équipier garant de la qualité qui rassemble toutes les dernières évolutions technologiques au service de la victime.
UN SÉSAME À LA CLÉ
Au terme de la journée, 6 ISP qui ont été reconduits (3 hommes, 3 femmes) pour un an et 3 habilitées initialement en fin de parcours de formation initiale. Les deux autres personnes doivent achever leur parcours de formation initiale pour pouvoir ensuite être déclarées habilitées.